Document utile à télécharger : "Le topo bien pratique des apprentis fruitiers !"
FAQ
Je n'ai pas de point de vente fixe, car ma pépinière n'est autre que mon jardin. Je suis donc sur les marchés, les parkings... ces lieux et les dates sont précisés dans la catégorie "évènements".
La plupart des variétés recueillies viennent de vergers conservatoires.
Certaines sont formellement identifiées, d'autres, retrouvées dans les jardins de particuliers, ont été renommées ou affiliées, c'est pour cela que l'on retrouvera par exemple la "Prune à Roger".
Elles sont néanmoins étudiées et un dossier de suivi est créé à leur sujet pour établir un maximum de détails et d'informations.
Je dispose d'une petite pépinière d'à peine 1000m², je dois donc produire beaucoup sur une petite surface. Je dois aussi réaliser un turnover important pour avoir de la place où greffer et implanter temporairement les fruitiers de l'année suivante. Je ne peux donc pas me permettre de garder un arbre longtemps, ni de le faire grandir.
Ces arbres sont des arbres de récupération. Issus d'une tentative de greffe antérieure, ils sont devenus trop gros pour être greffés en écusson. Moi ils me conviennent très bien car ils ont aboutis des branches pouvant accueillir de gros greffons. Ils sont également plus vigoureux, et ont un temps de mis à fruits plus court ce qui est intéressant pour les acheteurs. Les marques ultérieures de greffage se dissiperont avec le temps.
Vous ne trouverez probablement aucun Bifruit qui se ressemble. Tout simplement parce qu'on dépend tous de la bonne volonté de la nature, et que je m'appuie sur les branches que l'arbre me propose et qui sont compatibles à la dimension de mes greffons. Réalisant mes greffes à l'aide de la technique à l'anglaise compliquée, plus les diamètres sont proches plus la greffe sera belle.
Chaque variété dispose de son horloge biologique, certaines bourgeonnent plus tôt ou d'autres le font plus tard. Selon le duo choisi, le bourgeonnement peut donc être décalé. Il ne faut pas s'inquiéter, l'autre variété va finir par se réveiller naturellement.
Attention cependant, si en mi mai vous ne voyez toujours rien, votre branche est peut être morte.
Dans le catalogue, vous avez surement remarqué des délais de conservation comme "1 à 2 semaines" ou encore "6 mois et plus". C'est un point de sélection pour plusieurs raisons :
Un fruit ayant un délai de conservation court, sera à consommer dès la cueillette. Il ne peut pas être entreposé et conservé pour être consommé plus tard (hors délai indiqué). C'est un fruit qui s'abimera dans le temps, mais dont les arômes et qualités seront excellentes au moment de la cueillette.
Un fruit ayant un délai de conservation long (6 mois et plus par exemple), est un fruit de conservation. Et ce détail est IMPORTANT ! Oui, car un fruit de conservation, au moment de la cueillette, souvent, n'est pas très bon (cela dépend des variétés). C'est un fruit fait pour tenir dans le temps et dans de bonnes conditions, sans s'abîmer. Et c'est là qu'opère la magie, les arômes et le sucre se développent une fois cueillis. C'est un peu comme un bon vin qu'il faut laisser maturer.
Si vous combinez deux variétés avec des conservations différentes, cela vous permet d'étaler votre consommation. Les fruits à manger immédiatement peuvent satisfaire vos besoins à l'instant T, et les fruits de conservation prendront le relai.
Sur les pommes par exemple, il est possible d'avoir des fruits toutes l'année sans produit chimique !
Certains fruits, notamment les pommes sont parfois catégorisés en fruits à couteau, fruits à cidre, fruits à cuire. Mais cela concerne les autres espèces également.
Un fruit à couteau c'est un fruit qui, gustativement, est bon à manger cru.
Un fruit à cidre, est un fruit général très juteux. Dans le cas d'une pomme, elle est souvent adaptée pour réaliser des cidres ou jus de pomme (même si on y mettra quand même des pommes à couteau pour adoucir). Car ces fruits là sont souvent très acidulés.
Un fruit à cuire, est un fruit adapté à la cuisson (qui se tient, ou qui se compote bien). Qui développe des arômes intéressants à la cuisson.
Un fruit parfois médiocre à couteau, peut se révéler excellent cuit ! Et vise versa. Il est important, chez le fruitier, de se demander pourquoi son fruit n'est pas très bon :
- est-ce plutôt un fruit à jus?
- est-ce plutôt un fruit à cuire?
- est-ce un fruit de conservation qui développera ses meilleures atouts dans quelques mois?
Ne jamais condamner une variété avant d'avoir tout essayé !
Comme vous le savez, l'entreprise est toute jeune. Elle s'appuie sur des données collectées, mais reste prudente sur ce qui est précisé sur internet. C'est pourquoi la majeure partie des informations présentent ici sont le fruit d'une véritable expérience. Si des données ne sont pas accessibles, comme la couleur d'un fruit, c'est que mon propre verger ne m'en a pas encore fourni. Si je ne détaille pas le goût, c'est que je n'en ai pas encore fait l'expérience pour vous en parler ou que la personne avec qui je travaille n'en n'a pas non plus fait l'expérience. Ces informations primordiales sont et seront collectées années après années afin de détailler au maximum chaque variété, et apporter une véritable orientation dans le choix de vos duos.
NB : a noter concernant les couleurs adoptées dans les schémas de chaque variété, il s'agit que d'une caricature pour vous donner une idée de son physique, mais qu'en aucun cas elles représentent à 100% le véritable fruit, qui de toute manière peut lui-même présenter des nuances au sein d'un même individu.
Pourquoi autant de différences entre les bifruits, qu'avec les arbres classiques ?
L'AGE
Si les arbres sont plus jeunes, il faudra donc plus de temps pour que l'arbre produise des fruits. Cependant, cela me permet d'avoir un turnover important, ces arbres là sont souvent à un prix plus bas que le reste surtout s'il s'agit d'un double pommier. Un arbre plus âgé quant à lui, produira plus vite des fruits et sera également plus demandé, et donc plus cher.
LA DIFFICULTE DE BI GREFFER, LE RISQUE DE RATER
Les arbres proposés ailleurs n'ont qu'une seule greffe, il y a donc moins de risque de rater son arbre. Plus de chance qu'il plaise, plus de chances qu'il soit vendu. Les bifruits sont plus compliqués car il y a au moins deux fois plus de chance de rater une double greffe, c'est d'autant plus capricieux quand on commence à greffer par exemple, un prunier et un cerisier sur le même pied. Les arbres ratés sont aussi bradés de par leur forme moins attrayantes, il faut donc adapter.
Les arbres pruniers x cerisiers, ou cognassiers x poiriers, ou encore poiriers x pommiers par exemple, sont d'autant plus difficiles à réaliser que pommiers x pommiers. Aussi, le prix s'ajuste en fonction de la rareté et des pertes collatérales.
LA RARETE
Les arbres bigreffés sont relativement rares. Ce n'est pas une nouveauté, puisque greffer un arbre de plusieurs variétés est connu depuis la nuit des temps. On peut monter à autant de variétés qu'il y a de branches ! D'ailleurs, ce n'est pas exclu que des arbres tri greffés ou plus pointent de temps en temps le bout de leur nez.
DE LA RECHERCHE, SE CREUSER LES MENINGES, TENIR UN SUIVI COMPLET
C'est un travail de recherche, d'allier au mieux des variétés ensemble pour garantir par exemple une meilleure polonisation, ou un étalement floral si ces derniers sont autofertiles.
PLUS DE PROBABILITE D'AVOIR DES FRUITS Avoir deux variétés qui s'interpollinisent, ce n'est plus croiser les doigts que son voisin d'abatte pas son arbre au risque de voir une diminution de votre production. C'est aussi plus de chances de passer à travers les aléas climatiques, et plus de chances d'avoir des fruits !
MOINS DE PERTE
C'est aussi rentabiliser au mieux la production de son arbre, car étaler une production ou varier les plaisirs évite de laisser pourrir ses fruits...
PLUS DE PLAISIRS
C'est satisfaire tout le monde dans la famille, pour répondre aux goûts de chacun sans être restreint par la place !
Il existe plusieurs raisons pour tailler son arbre : l'éclaircir, le réduire, l'inciter à faire plus de fruits encore.
Quelque soit la raison de cette taille, il y a un point essentiel à ne jamais oublier : si vous coupez une branche trop proche du point de greffe ou si vous ôtez la greffe, la variété risque de mourir ou disparaître complétement et vous en perdrez les bénéfices.
Dans le cas d'un bifruit, vous avez deux variétés sur un même arbre avec leurs caractéristiques propres (port différent, vigueur différente...). L'arbre peut dans le temps être déséquilibré, il faudra tout simplement limiter la variété la plus vigoureuse, pour que son volume n'excède pas exagérément celui de la variété la moins vigoureuse. C'est un ajustement à faire le plus régulièrement possible, pour que la taille soit la plus douce et la moins stressante possible. Plus les coupes seront petites, meilleures elles seront !
Les points de greffe, dans le cas d'un bifruit, sont au nombre de 2. Ce sont les emplacements où la variété voulue a été greffée sur le porte greffe. Il est important de voir où ils se situent, car ils déterminent à eux seuls ce qu'il faut garder, et ce qu'il faudra à l'avenir couper. Ils sont repérables par diverses informations : une boursouflure, un ancrage visible, un changement de couleur d'écorce ou de feuillage. Souvent, je vous conseille à la vente pour bien les repérer.
Si votre arbre présente à son pied, ou un peu plus haut que celui-ci, de jeunes et vigoureuses pousses, surtout, ne les laissez pas se développer ! Le porte greffe est tellement vigoureux qu'il cherche à se développer, mais ses pousses sont l'ennemi ultime des greffes. Rien de peut être plus compatible au porte greffe que lui-même. Si vous laissez ces pousses, elles vont grandir et vite ! Elles vont pomper toute la sève et l'énergie de l'arbre, qui va alors délaisser les variétés greffées. Les greffes risquent alors de dépérir, quelque soit l'âge de votre arbre. Cela est valable aussi pour les arbres greffés en une fois (simplement 1 greffe, autrement un scion) , que vous trouvez chez les autres pépinières.
Ton Bifruit prend double le risque de rater ses arbres puisque je fais le pari sur un seul individu, de faire prendre deux greffes la même année.
Forcément, je produis donc des arbres ratés !
Les arbres ratés sont donc des arbres qui ont été conduits en deux branches, dont une des greffes n'a pas fonctionné. Je ne peux pas me permettre de le greffer la saison suivante, car la vigueur de la première greffe risquerait de ne pas être bénéfique à la nouvelle de l'année suivante. Ces arbres, à la forme étrange une fois retaillés, je les appelle les "arbres moches", au même titre que les légumes moches. Ils sont moins beaux qu'un arbre greffé sur un scion bien droit, mais ils ont le mérite d'être vigoureux et de porter une belle variété !
J'ai donc fait le choix de les proposer à la vente, pour une modique somme. Cette morphologie atypique quant à elle, selon ce qu'elle est, sera toujours visible, mais s'atténuera dans le temps quand le tronc grossira.
Je les indique dans le catalogue, sur ce site même !
